[Accès libre] Six mois en Tesla : pourquoi une Model 3 ?

Nicolas Furno |
Club iGen 👑

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Commençons cette série avec une question : pourquoi acheter une Model 3 SR+ ? Sans me lancer dans un tour d’horizon exhaustif de l’offre automobile actuelle ou dans un guide d’achat complet, je vais détailler la réflexion qui m'a mené à passer commande. Et comme je ne suis probablement pas le seul geek fan d’Apple dans l’assemblée, j’espère qu’elle trouvera quelques échos auprès du lectorat de MacGeneration.

Image MacGeneration

Tesla, une marque geek qui rappelle Apple

Les lecteurs les plus attentifs ne devraient pas découvrir que je m’intéresse à Tesla depuis des années, bien avant d’en conduire une moi-même. Ce constructeur automobile né dans la Silicon Valley à la fin des années 2000 partage de multiples points communs avec Apple, à tel point que comparer les deux entreprises est devenu un cliché de tant d’articles. Même si les deux marques se distinguent sur de nombreux aspects, il faut tout de même constater qu’elles en partagent aussi beaucoup.

La légende du mythique fondateur s’écorne vite chez Tesla, puisque le constructeur automobile a été créé sans Elon Musk alors que c’est bien dans le garage de Steve Jobs que la future Apple a vu le jour. Néanmoins, Elon Musk est associé pour le meilleur et pour le pire à Tesla, il en est le représentant le plus connu et c’est bien souvent lui qui dirige le navire, une approche qui rappelle celle mise en place par Steve Jobs, surtout après son retour dans les années 1990. Même si le CEO de Tesla n’a pas le charisme naturel de feu celui d’Apple, c’est aussi lui qui dirige toutes les conférences publiques et la quasi-totalité de la communication de l’entreprise, notamment par son compte Twitter, où il est particulièrement actif.

De manière plus fondamentale, c’est la démarche innovatrice de Tesla que l’on rapproche souvent de celle d’Apple. Après avoir testé le concept d’une voiture électrique alimentée par des batteries au Lithium-ion en modifiant des Lotus Elise, l’entreprise a commencé à créer sa première voiture, la Model S. Avant les années 2010, les seules voitures électriques disponibles étaient des modèles presque expérimentaux, basées sur des chimies d’un autre temps1 et souvent réservés à des groupes, à l’image de La Poste en France.

Le Roadster, première voiture construite par Tesla sur une base de Lotus Elise. C’était la première voiture électrique alimentée par une batterie moderne au Lithium-ion et la première aussi à dépasser les 300 km d’autonomie (image Tesla).

Il y a près de quinze ans, Tesla a mis en avant sa vision d’un futur où les voitures électriques deviennent la norme. Pour y parvenir, l’entreprise a inventé plusieurs éléments importants dans tous les domaines, de la batterie aux moteurs électriques, en passant par la recharge. À l’époque où aucun standard n’existait, le constructeur a par exemple inventé une prise propriétaire capable de charger rapidement la batterie et surtout un réseau de chargeurs similaire aux stations-service dédiées aux voitures thermiques.

Ces idées étaient alors nouvelles et dans l’industrie automobile traditionnelle, personne ne les a prises au sérieux. Ce n’est que bien des années plus tard que ces concepts se sont imposés et que tout le monde a suivi, par exemple en participant à la création de réseaux de charge similaires aux superchargeurs de Tesla. Mais ce n’est pas le seul domaine où l’entreprise d’Elon Musk a innové et apporté de nouvelles idées. Le concept d’ordinateur sur roues qu’on peut mettre à jour à distance commence doucement à être repris par la concurrence.

Tesla a aussi été parmi les premiers à avoir l’ambition d’offrir la conduite autonome dans tous ses véhicules et de ne pas en faire des options supplémentaires et payantes. Les huit caméras installées dès 2016 ressemblaient alors presque à un luxe inutile ; de nos jours, c’est presque peu par rapport à ce que toutes les voitures modernes embarquent. Dans un autre domaine, l’idée d’utiliser son smartphone en guise de clé de voiture semblait folle en 2014, c’est désormais quasiment banal.

Cédric, développeur web de MacGeneration, au volant d’une Model X sur les petites routes des Monts d’Or, printemps 2017.

Un autre point commun relie Apple et Tesla : la communauté de fans. Si vous utilisez des Mac depuis suffisamment longtemps, vous avez forcément connu les luttes « PC vs. Mac » sans fin, les heures perdues à débattre des avantages et inconvénients de chaque système et l’ardeur des défenseurs des produits pommés. C’est la même chose pour Tesla, qui bénéficie d’une importante communauté de fans prêts à tout pour défendre leur marque. Cela peut amener à quelques dérives, où la moindre critique même légitime est rejetée en bloc et son auteur conspué sur les réseaux sociaux, mais cet aspect communautaire a aussi des avantages.

Rien qu’en France, les conducteurs de Tesla peuvent compter sur plusieurs forums de discussion particulièrement actifs, dont celui d’Automobile Propre que je fréquente régulièrement, mais aussi des clubs pour des rencontres dans la vraie vie, pour ceux qui préfèrent. La pratique se perd un peu face à l’arrivée de nombreuses voitures californiennes supplémentaires sur nos routes, mais saluer d’un geste de la main les autres conducteurs de Tesla a longtemps été une tradition.

Cette communauté est aussi l’occasion de découvrir le fonctionnement des voitures avec un niveau de connaissance des détails inégalé dans le monde de l’électrique. Les forums sont une mine d’informations inépuisable pour qui veut tout savoir sur sa voiture, la batterie, les réglages proposés, les meilleures astuces pour optimiser sa conduite ou la charge… Là encore, j’ai retrouvé ce que je connaissais bien dans l’informatique avec Apple.

Gros rassemblement de conducteurs de Tesla lors d’un rassemblement organisé en octobre (photo @TeslaClubFrance)

Pour toutes ces raisons, cela faisait des années que je m’intéressais à Tesla et que je rêvais de pouvoir en posséder une un jour. Sans compter que j’ai toujours été attiré par les voitures électriques, leur simplicité de fabrication et de fonctionnement, leur silence, leur confort et bien évidemment, l’absence de pollution en roulant. Mais cela n’a longtemps été qu’un rêve, car les voitures conçues par Tesla étaient totalement hors de portée de ma bourse.

L’offre inégalable de la Model 3 SR+ en France

Elon Musk a toujours eu cette vision d’une voiture électrique à un prix raisonnable, financée par des voitures électriques de luxe. C’est pourquoi la Model S puis la Model X ont été pensées pour un marché de niche, avec des prix qui s’envolent désormais bien au-delà des 100 000 €, le prix d’un appartement où j’habite ! La Model 3 devait être la première voiture « bon marché » de Tesla avec un prix d’appel à 35 000 $, mais cette belle promesse d’Elon Musk s’est heurtée à la réalité d’une production compliquée et de coûts plus élevés que prévu.

Elon Musk promettait une Model 3 à 35 000 $ lors de sa présentation au printemps 2016, elle n’a jamais été vraiment vendue à ce prix.

La voiture est finalement arrivée en Europe à plus de 50 000 €, avec une entrée de gamme à plus de 40 000 € lancée l’année suivante. Contrairement au plan initial qui prévoyait une Model 3 de base dotée d’un intérieur différent, le constructeur a préféré distinguer sa gamme principalement sur la capacité de la batterie et le nombre de moteurs. Et face à une demande élevée et une capacité de production limitée, les tarifs ont augmenté régulièrement depuis le lancement, jusqu’à dépasser à nouveau les 50 000 € quand mon conjoint et moi-même avons commencé à regarder de plus près le marché.

On était alors début 2021, pile un an après l’achat d’une Yaris diesel qui nous a servi d’intermédiaire après la mort prématurée de notre ancienne voiture, une vénérable Peugeot 307 de 2001 lâchée par sa courroie de distribution (un classique du thermique !). Sa remplaçante a été achetée avec une idée derrière la tête : elle était suffisamment âgée pour entrer dans les critères de la prime à la conversion, ce qui nous imposait de la garder 12 mois. En échange de sa destruction, l’État finançait l’achat d’une voiture électrique à hauteur de 2 500 €, des conditions qui sont toujours proposées aujourd’hui.

Ceci n’est pas une Tesla (image MacGeneration).

Notre idée initiale était d’acheter une petite voiture électrique pas trop chère et notre premier choix s’est porté vers la « triplette Volkswagen », le nom affectueux donné à la e-Up de Volkswagen et ses cousines de Skoda et Seat. Une voiture petit format, dotée d’une batterie de capacité suffisante pour se déplacer sans problème sur Quimper et même les environs, mais pas assez pour traverser la France ou même simplement sortir du Finistère. Même si elle peut servir sur les longs trajets, elle est optimisée pour la ville et son autonomie sur autoroute ne dépasse pas les 150 km dans les bonnes conditions.

Quand bien même la majorité de nos déplacements se font bien en environnement urbain ou dans la sublime campagne de la Cornouaille, nous avons besoin de nous rendre régulièrement à Brest ou Lorient et de temps en temps dans une autre région française. Rien que pour un aller et retour à Brest, une voiture comme l’e-Up s’avère trop limitée, surtout en hiver, et il faudrait prévoir une charge intermédiaire.

La e-Up! de Volkswagen (image Volkswagen).

Nous avons brièvement envisagé quelques alternatives. Louer un véhicule thermique à chaque grand déplacement est une option, mais nous ne voulions pas avoir à préparer chaque voyage. Acheter deux véhicules, dont un thermique pour les grands trajets, implique d’avoir deux places de parking, deux assurances et augmente le prix de la transition de manière significative. Dès lors, nous avons préféré chercher du côté des voitures électriques dotées d’une autonomie suffisante pour aller n’importe où.

Début 2021, les options étaient alors bien limitées dans notre budget. Les citadines françaises souffrent d’une optimisation trop marquée pour les villes et d’une autonomie trop limitée pour les longs trajets. Sans compter que la Zoe de Renault, très présente sur le marché de l’occasion, ne dispose que d’une charge « rapide » qui est en fait assez lente et qui n'est proposée que sous la forme d’une option, ce qui en fait une rareté.

Notre regard s’est rapidement déporté vers deux voitures coréennes, la Hyundai Kona et la Kia e-Niro, deux modèles identiques sur la mécanique. Leur grosse batterie permet de rouler tranquillement sur autoroute et leur charge, sans être la plus rapide du marché, est suffisante pour répondre à nos besoins plus limités. Même si nous ne voulions pas d’un SUV à la base, c’était le choix le plus raisonnable d’autant que le marché de l’occasion était florissant.

Le Hyundai Kona électrique (image Hyundai).

Un marché florissant, certes, mais qui cache de nombreuses arnaques. J’ai failli me faire avoir, comme je l’ai expliqué dans un article publié suite à une mésaventure qui impliquait un Kona d’occasion :

Une arnaque sur internet peut en cacher une autre

Une arnaque sur internet peut en cacher une autre

Cette mésaventure avec un particulier nous a poussés vers les vendeurs professionnels et rapidement vers les véhicules neufs. Et c’est en faisant le tour des offres que j’ai réalisé que la Model 3 de base proposée par Tesla était devenue non seulement plus accessible, mais qu’elle constituait en plus une meilleure offre que la concurrence. La conséquence d’un changement brutal de tarif qui a eu lieu au début de l’année 2021 : le 20 janvier, le prix de la Model 3 entrée de gamme a baissé de plus de 11 000 € !

Vous avez bien lu, la Model 3 SR+ est passée littéralement du jour au lendemain de 47 990 € pour le client final à 36 800 €. Du point de vue de Tesla, la baisse n’était « que » de 7 000 €, ce qui est déjà énorme pour une voiture qui n’est pas remisée pour vider des stocks, mais le jeu des paliers sur le bonus écologique2 a accentué la baisse sur le prix à payer. Cela a fait grincer beaucoup de dents parmi les clients Tesla qui ont commandé avant cette date, mais cela a aussi rendu la voiture accessible à un public nettement plus large.

Il faut regarder ce que la concurrence propose pour comprendre l’impact de cette baisse de prix sur le marché français. Oublions les catégories de voiture pour comparer tout ce qui existe en électrique : une Zoe de Renault ou une e-208 de Peugeot sont certes moins chères, mais avec des autonomies trop réduites et une charge trop lente pour voyager confortablement. Et même si ce n’était pas notre critère de base, elles sont chères pour un équipement limité : imaginez qu’il faut une Zoe en finition haut de gamme et un prix qui débute à 30 000 € bonus déduit pour avoir une caméra de recul !

Les modèles coréens, que ce soit de Hyundai ou Kia, sont bien mieux équipés, mais ils sont aussi dans les mêmes zones de prix que la Model 3 d’entrée de gamme. Un Kona avec la grosse batterie offre une autonomie supérieure, certes, mais une vitesse de charge moindre et ne bénéficie pas (encore) de l’accès au réseau de Superchargeurs, deux points plus importants que l’autonomie en réalité. Le prix catalogue bonus déduit commence autour de 34 000 € aujourd’hui et même s’il est souvent possible d’obtenir un meilleur tarif en négociant avec la concession, on est dans les eaux des prix affichés par Tesla.

Cette Model 3 SR+, renommée Model 3 tout court au début du mois de novembre, est une excellente affaire qu’il est bien difficile d’égaler en France. Depuis mes recherches en début d’année, il y a plus de véhicules électriques sur le marché, mais l’offre de Tesla reste imbattable sur bien des critères et elle renforce encore son avance avec une nouvelle batterie qui l’approche des 500 km d’autonomie théorique. C’est aussi un véhicule sur-équipé, qui a de série à peu près l’intégralité du catalogue d’options de ses concurrentes.

La Model 3 de base est toujours vendue 43 800 € par Tesla et elle bénéficie d’une autonomie encore meilleure par rapport à la mienne. En contrepartie, le bonus écologique a été réduit de mille euros depuis ma commande, ce qui veut dire que son prix de base est désormais de 37 800 €.

Son énorme succès commercial, la propulsant même en tête des ventes européennes en septembre 2021, n’est pas un hasard. Des milliers de conducteurs en France ont choisi comme nous une Model 3. Maintenant que nous sommes décidés, comment est-ce que l’on achète une Tesla ? Réponse dans le prochain épisode !

Lire la suite :

Six mois en Tesla : un processus de commande atypique

Six mois en Tesla : un processus de commande atypique


  1. Peugeot et Citroën avaient lancé une 106 et une Saxo électriques dans les années 1990, mais leur batterie NiCD ne leur offrait qu’une autonomie d’environ 90 km et à 90 km/h au maximum.  ↩︎

  2. En France, la valeur du bonus écologique accordé sur les voitures électriques neuves dépend du prix du véhicule acheté. Jusqu’à 45 000 €, le bonus maximal s’applique, soit actuellement 6 000 € ; entre 45 000 et 60 000 €, le bonus est réduit à 2000 € ; au-delà de 60 000 €, il n’y a plus de bonus.  ↩︎

avatar hdam1959 | 

@Jacalbert

Il y a beaucoup de bribes d’idées dans vos propos. Maintenant, il faudrait « organiser » tout ça et faire ressortir les idées fortes pour en faire quelque chose de cohérent. Tel que présenté, ça part un peu dans tous les sens.

avatar Jacalbert | 

@hdam1959

"Tel que présenté, ça part un peu dans tous les sens."
L’article commenté s’intitule “six mois en Tesla”
Comme d’hab les commentaires sont majoritairement hors sujet, et c’est du n’importe quoi!
J’ai horreur de lire des âneries donc pour rectifier un peu les absurdités écrits par 80% des personnes, qui ne jurent que par Tesla, et qui de plus n’y connaissent rien, à mes yeux, j’y vais avec ma plume.
Fin de citation.

avatar zoubi2 | 

@House M.D.

"L’idéologie des verts français et allemands"

Le problème des verts, c'est qu'ils ne sont pas verts. Tout juste verdâtres.

avatar hdam1959 | 

@House M.D.

Oui, l’hydrogène me paraît en effet une filière sans issue pour les voitures légères. Les multiples conversions d’énergie, avec pertes inévitables à chaque stade, font du véhicule à pile à combustible à hydrogène un non-sens économique et écologique.
Pour simplifier, en partant avec 100 kWh d’énergie électrique renouvelable en courant alternatif, on a les pertes successives suivantes :
1. c.a. —> c.c. : pertes 5% ; reste 95 kWh
2. Conv. élec. —> H2: pertes 25%; reste 71 kWh
3. Compr. gaz —> liquide : pertes 10%; reste 64 kWh
4. Transport/transfert H2: pertes 20%; reste 51 kWh
5. Conv. H2 —> élec. : pertes 50%; reste 26 kWh
6. Conv. élec. —> éner. mécanique : pertes 10%; reste 23 kWh.

Partant de 100 kWh, on a donc 23 kWh seulement qui arrivent à la roue, soit une perte de plus de 3/4 de l’énergie initiale. Ça paraît difficile à justifier sauf pour les applications où la batterie électrique est inenvisageable pour le moment (aviation par exemple) en raison de son mauvais rapport puissance/poids.

Si on fait un calcul similaire à celui ci-dessus pour la filière avec batterie lithium-ion, on a, pour 100 kWh au départ, 69 kWh qui arrivent à la roue, soit trois fois plus qu’avec la pile à combustible.

Je crois que c’est pour cette raison qu’Elon Musk a qualifié les “fuel cells” de “fool cells”.

Pour moi, la filière hydrogène et pile à combustible pourra jouer un rôle dans des marchés de niche. Mais pour les véhicules légers, le train est parti, le navire a quitté le port, le cheval s’est échappé de l’enclos, la voiture a quitté le garage : la voiture électrique à batterie a gagné la bataille.

Tous les grands constructeurs l’ont d’ailleurs compris, de Volkswagen à Ford en passant par General Motors, BMW, Mercedes et Stellantis, avec la notable exception de Toyota qui semble être dans un état de déni.

avatar House M.D. | 

@hdam1959

Je n’aurais mieux résumé. 👍

avatar Nicolas Furno | 

@hdam1959

Toyota a peut-être raté le départ, mais même eux se sont lancés sur le pur électrique. De toute manière, pour vendre en Europe, ils n’auront plus le choix. Sauf erreur, il n’y a plus aucun constructeur historique générique qui ne fait pas d’électrique.

Pour le reste, rien à ajouter à la démonstration. 👍

avatar hdam1959 | 

@nicolasf

"mais même eux se sont lancés sur le pur électrique."

Ils ont en effet annoncé le bz4x (un véhicule assez similaire au VW ID.4) pour la deuxième moitié de 2022 aux États-Unis, mais ça veut dire qu’à l’heure actuelle aucun véhicule électrique à batterie n’est disponible chez Toyota.

Il n’est pas clair non plus dans quelles quantités le véhicule sera disponible une fois arrivé sur le marché. Pour fabriquer des voitures électriques en nombre, il est indispensable d’avoir toute une filière en place pour obtenir des batteries bon marché. Est-ce la cas de Toyota ?

Pour le moment, je reste dubitatif sur la volonté sincère de Toyota de vendre des VE. Ils font d’ailleurs constamment du lobbying auprès des gouvernements occidentaux pour ralentir la transition vers les VE et insistent sans cesse sur le fait que les voitures hybrides et à hydrogène ont un rôle à jouer dans la transition vers le tout électrique.

Le fait est que le passage aux VE électriques représente un défi économique et social majeur pour les constructeurs traditionnels. À titre d’exemple, il faut moitié moins de personnes pour assembler un moteur électrique qu’un moteur à essence. Il y a donc inévitablement des répercussions dramatiques pour l’emploi et les syndicats en sont bien conscients.

On en voit l’illustration dans les tensions régnant au sein de la direction de VW entre Herbert Diess (qui veut accélérer la transition vers le tout électrique) et le reste de la direction du groupe et les syndicats qui veulent au contraire ralentir le pas. Aux dernières nouvelles, Herbert Diess est sur un siège éjectable.

D’ici quelques années nous y verront certainement plus clair !

avatar Nicolas Furno | 

@hdam1959

Je suis d’accord, j’ai l’impression que Toyota traîne encore des pieds alors que bon, ils sont à la ramasse et c’est évident pour beaucoup d’observateurs depuis plusieurs années qu’on allait vers l’électrique. Mais après, ça reste le numéro un ou deux mondial d’une année sur l’autre, ils ont des moyens énormes.

Cela dit, même un Toyota ou Volkswagen pourrait disparaître, Nokia a bien prouvé dans un autre domaine que personne n’est à l’abris en cas de changement technologique mal géré.

avatar hdam1959 | 

@nicolasf

Absolument d’accord.

Et Toyota a des ressources financières importantes et des compétences industrielles et technologiques incontestables. On dirait que c’est la volonté politique qui manque. Ils ont clairement peur de la perte d’emplois et c’est une peur compréhensible. Le drame, c’est qu’à force de tergiverser, ils risquent de perdre encore plus gros.

De même que l’environnement n’aime pas le changement climatique rapide, les grandes entreprises peinent à s’adapter aux évolutions rapides du marché.

Et nous entrons clairement dans une phase nouvelle pour le transport automobile. Toyota va devoir s’adapter de gré ou de force.

Mon impression est que la transition vers les VE va aller plus vite que prévu.

La référence à Nokia (et BlackBerry et Motorola) me paraît très pertinente.

avatar hdam1959 | 

@nicolasf

"De toute manière, pour vendre en Europe, ils n’auront plus le choix."

Absolument d’accord.

avatar hdam1959 | 

@nicolasf

"Sauf erreur, il n’y a plus aucun constructeur historique générique qui ne fait pas d’électrique."

Je crois que vous avez raison, au moins en théorie.
GM avait un modèle en vente aux États-Unis jusqu’à récemment : le Chevrolet Bolt.

Il est malheureusement indisponible en ce moment, à la suite du retrait de la vente occasionné par les batteries qui brûlaient sans raison. GM a promis un modèle où les défauts de batterie auront été corrigés pour l’année prochaine.

Et Toyota, on l’a vu, font pour le moment des promesses …

Mais sinon, on peut commander des véhicules électriques chez pratiquement tous les constructeurs traditionnels.

avatar 406 | 

je crois même que c'est pire vu qu'au fur et à mesure que le réservoir de la station se vide d'hydrogène, il faut recompresser le restant pour avoir une pression supérieur au réservoir des prochaines voitures à remplir…(faut que je cherche des preuves mais ça semble logique…)

avatar hdam1959 | 

@406

Point intéressant en effet.

avatar hdam1959 | 

@Jacalbert

Une hydrogène ??
Ha ha ha !

avatar Jacalbert | 

@hdam1959
Exact, il y a 20 ans voir plus ou moins : l’électrique pour les voitures HaHa 😂🤣

http://www.avere-france.org/Site/Article/?article_id=5871

avatar ys320 | 

@Jacalbert

Les livraisons se font toujours a la fin du trimestre😂

avatar dorninem | 

@ys320

Exact donc des chiffres de octobre cela veut rien dire, c'est comme les chiffres de juillet 11 fois plus faibles que juin (avec en plus moins 1000 € de prime eco a partir de juillet...)

avatar leber726 | 

@Jacalbert : Tesla est déjà largué technologiquement par rapport à Kia Hyundai et sa plateforme en 800 Volt pour un prix équivalent à la Model 3. On les recharge de 10 à 80% en 18 mn.

avatar Jacalbert | 

@leber726
Et ce n’est qu’un début d’évolution technologique

avatar max intosh | 

@leber726

La grande et même immense différence c’est le réseau de recharge Tesla. Les Kia et Hyundai sont très bien en effet, mais je me fous qu’elles chargent en 18mn s’il n’y a pas de bornes rapides Ionity ou qu’il en ait que 4 ou 6 par station ydont seule la moitié fonctionne, sans compter une recharge chiante et bien plus chère. J’ai fait un an entre Paris et le Sud en Hyundai, pas évident du tout. 6 mois en Tesla, jamais aucun souci, fini l’inquiétude. C’est l’argument numéro 1 et même le plus important, les qualités des voitures n’entrent même plus en ligne de compte.

avatar dorninem | 

@max intosh

Exact... Comme certains pseudo journalistes qui chantent les louanges des chargeurs 350kw Ionity... Super mais il y en a combien ? Et combien en panne même si Ionity c'est bien mieux que les autres réseaux c encore à des années de tesla

avatar 406 | 

j'ai du Chademo. sur le papier, je peux charger à 50 kWh. sur la brochure de Total Belib, y'a marqué 22 KWh. j'ai jamais eu autre chose que du 11 kWh alors…

avatar max intosh | 

J’ai suivi exactement le même parcours depuis les débuts de Tesla, et je roule en Model 3 SR+ depuis juin, après avoir eu une Kona pendant un an. J’en suis ravi et je dirais même que c’est la meilleure caisse que j’ai jamais eue (et j’en ai eues de marques prestigieuses, allemandes et anglaises, V6, V8 et même V12): performances de voiture de sport, silence de Rolls, informatique et automatisation de pointe, et cerise sur le gâteau, 2,5€ aux cent kms, moins qu’une 2cv!

avatar ys320 | 

Le Tesla ou VE électrique vs thermique c’’est tellement vrai que c’est digne de la guerre PC/Mac. J’ai fait la meme analyse que toi et nos TM3 devaient être sur le même bateau😉. Je suppose que pour la suite de l’article tu parleras de l’attente et du suivi quotidien des évolutions de la livraison. Acheter une Tesla c’est aussi excitant que d’avoir attendu son 1er iPhone. Impatient de te lire, et sinon a quand TeslaGeneration ? La communauté est mure.

avatar Nicolas Furno | 

@ys320

Le prochain article c’est la commande en effet ! 🙂

avatar andr3 | 

Série qui tombe bien moi. Je suis doucement en train de m’intéresser au remplacement de mon véhicule actuel.

En Belgique, le véhicule de société thermique va voir son intérêt fiscal (même pour les plug-in hybrides) chuter très fort dans les deux ans à venir.

Vivement la suite.

avatar ando | 

Je suis passé sur une model 3 performance depuis fin septembre je ne pourrais plus jamais repassé sur du thermique !

avatar patounemedia | 

Tesla hormis le Y (trop cher et trop gros) sont beaucoup trop basses pour moi et mon dos… Du coup je suis sur un Kona pour le gabarit et le confort plus haut 👍🏻

avatar max intosh | 

@patounemedia

Prudence, essayez bien le Kona et la Model 3: la raison principale pour laquelle j’ai revendu ma Kona (64kwh) est la fermeté de l’amortissement (c’était une 2020, peut être que la 21 est améliorée) Les voyages sont bien plus reposants en Model 3. J’avais peur aussi qu’elle soit trop basse mais finalement non.

avatar patounemedia | 

@max intosh

J’ai un 2021 Facelift, la suspension a été revue et la 3 je n’arrive pas à m’assoir sans avoir mal….

avatar ando | 

@patounemedia

Je pense que tu confond avec le model X

avatar patounemedia | 

@ando

Non non, modèle y

avatar ando | 

@patounemedia

Pour l’avoir vu en vrai je ne le trouve pas vraiment trop gros , et pour le tarif ok mais on est loin du X

avatar patounemedia | 

@ando

40cm de plus long et plus large…. Je suis adepte des petits véhicules comme la Zoé mais il me fallait de l’autonomie.
Pour le Y sans subvention de l’état en Suisse, le prix est 25000 euros de plus que le Kona..

avatar John McClane | 

@patounemedia

J’ai un peu le même souci de dos, une sciatique qui n’aime pas les voitures basses… Je ne savais pas que la Kona était suffisamment haute pour ça. Je m’intéressais au nouveau Dacia électrique, et on m’a dit que le Captur était aussi très bien pour les hernies… Tu les as essayés ?

avatar JPM92 | 

c’est vrai qu’il y a beaucoup de similitudes, si seulement il n’y avait pas ce Steve Jobs de droite, certes génie sympathique, mais ultra-libéral aux opinions politiques puantes (opposé au confinement, déplacement du siège au Texas…)

avatar laurent_iMac | 

Bonjour une Jeep Wrangler JL Overland tourne autour des 500kms d'autonomie avec du 15 l au cent minimum, mais a la différence de la Tesla c'est quand je me retrouve dans des chemins non carrossé, boueux et de l'eau jusqu'à la portière. C'est bien sûr pas les mêmes besoins. En tout cas, hâte de découvrir la suite, et merci l'artiste.

avatar bbibas | 

Bon moi c’est plutôt la i4 de BMW qui me fera craquer !

avatar bhouivet | 

La future Mégane e-TECH qui arrive sera une concurrente plus sérieuse que Zoé en effet. Par contre, il est injuste d’écrire qu’il faut une haut de gamme (Zoé Intens) pour avoir une caméra de recul, la finition de base (Life) peut en être équipée en option ou en accessoire 😉 la polyvalence de son chargeur intégré caméléon en fait la parfaite copine des bornes urbaines 22kW finalement. Tout dépend l’usage en effet

avatar Nicolas Furno | 

@bhouivet

Ça a peut-être changé mais il me semble que ce n’était pas en option sur l’entrée de gamme. Enfin bref, c’était plus pour donner un exemple, ce n’est pas le seul argument contre la Zoé pour moi.

C’est vrai que le chargeur 22 est utile sur le papier, mais en pratique quand on doit recharger hors de chez nous, c’est sur les longs trajets et là ça ne sert à rien, alors que la charge rapide, si. Au quotidien, la charge à la maison nous suffit largement, on n’a encore jamais utilisé le câble de charge T2 pour les bornes publiques.

avatar Titougio | 

Bravo pour l’initiative de cette série Nicolas ! Les fans d’Apple sont bien souvent des aficionados de Tesla également ! (C’est mon cas). J’envisage très sérieusement de passer commande avant la fin de l’année et cette série m’est donc très utile !

avatar Laurent38 | 

J'ai quand même l'impression que le VE c'est pour la classe moyenne urbaine ou périurbaine de régions peu vallonnées. Quand je vois les prix... Alors certes, pour certains mette 30 k€ dans une voiture (quel que soit le type de moteur) c'est normal, mais pour beaucoup c'est un luxe énorme (et que dire pour 40€, voire 50 k€, voire même plus !). Pour une partie de la population, c'est de l'occasion à moins de 10 k€. Pour nous, c'est Dacia à 10 k€ et c'est un gros investissement. Et quid de la réparabilité ? (je n'ai pas la réponse, je m'interroge). Trouve-t-on assez facilement des pièces ? Peut-on réaliser soi-même certaines réparations ? (je pense à tous les bricoleurs qui économisent dessus, même si les VT ont de plus en plus d'électronique et sont donc eux aussi plus compliqués à réparer).
Je pense à l'expérience de notre ancien voisin avec sa Leaf... Il était vite hors autonomie lorsqu'il s'agissait de sortir de la plaine et d'attaquer les plateaux ardéchois, surtout en plein hiver... Et ne parlons pas des possibilités de recharge sur le plateau... Bref il ne s'en servait que pour ses courses dans la "grande ville" voisine.

avatar cecile_aelita | 

@Laurent38

« Classe urbaine moyenne »

Oui et non😊. Encore faut il habiter en maison pour facilement pouvoir la recharger.
J’habite en immeuble et je n’aurais donc pas la possibilité de la recharger comme je le veux.
Donc c’est sûrement des superbes produits mais pas accessible à tout le monde 🙂.

avatar Laurent38 | 

@cecile_aelita

"Donc c’est sûrement des superbes produits mais pas accessible à tout le monde". On est d'accord ! Et loin s'en faut !

avatar cecile_aelita | 

@Laurent38

Après… pour ce que j’utilise ma voiture… (trajet école essentiellement et pour les courses).
Et puis je ne suis pas très « voiture » … pour moi c’est juste un moyen de transport. Mais pour ceux qui aiment les voitures et la technologie, ça doit être vraiment top c’est sur 😊.

avatar jeantonnerre | 

@cecile_aelita

Je suis en appartement (copropriété), et avec la loi du droit à la prise, n’importe qui peut installer une prise ou une borne sur sa place de parking. Et c’est subventionné par l’état (j’ai payé 230€ subventions déduites pour une prise greenup)

avatar cecile_aelita | 

@jeantonnerre

Lol, il faudrait déjà que j’ai une place de parking alors 😋😋!!
🙂😊😉

avatar poulroudou | 

@Laurent38

La force de Tesla comparé à la concurrence, c'est son réseau de Superchargers.

Il suffit de suivre le parcours indiqué par le GPS interne à la voiture, et on peut aller partout en France.

Avec ma petite TM3 SR+ qui a une patterie à peine plus grosse que celle d'une Zoé, j'ai pu faire "Rennes-Aix en Pce" les doigts dans le nez. Et vous savez quoi ? J'ai même pu revenir 😉🚗🔌⚡

Et pour rien au monde je ne reviendrai sur une Thermique ⛔

Et pour mettre tout le monde d'accord , l'essaie de Turbo de la TM3 SR+ 👉🏻 https://www.turbo.fr/emission-turbo/model-3-standard-plus-que-vaut-la-tesla-moins-de-40-000-eu-essai-turbo-du-14/11/2021-182980

avatar Nicolas Furno | 

@Laurent38

Une partie est dédiée à la réparation facile ou non, donc vous aurez quelques réponses.

Le côté vallonné n’est pas un problème en Model 3. La batterie est suffisamment grosse pour gérer la montagne et surtout, on consomme plus en montée, mais on récupère de la batterie en descente. En moyenne, c’est finalement assez comparable au plat.

avatar Laurent38 | 

@nicolasf

Ok, merci des précisions. Mais du coup il faut un modèle avec une très bonne autonomie en montagne, parce que même si on récupère de l'énergie en descente (quel est le rendement ?), trouver une borne de recharge n'est pas pour l'instant (et peut-être pas avant longtemps) une gageur Des coins comme les plateaux de l'Ardèche, de la Lozère ou de la Haute-Loire (par exemple) ont une très faible densité de population. Autant je me permets de monter avec un réservoir au 2/3 vide, autant il faut peut-être des batteries à pleine charge pour plus de sécurité et des batteries ne perdant pas de puissance à très basse température. J'ai l'impression (mais ce n'est peut-être qu'une impression) qu'il vaut mieux recharger à chaque arrêt sa voiture, ce que l'on ne fait pas systématiquement (passage à la pompe) avec un VT. Mais bon, c'est finalement peut-être juste une habitude à prendre.

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